Moustique Tigre

Le moustique tigre est originaire d’Asie et se distingue par sa coloration contrastée noire et blanche. Il s’est progressivement implanté dans plusieurs départements de la région depuis 2012. Ensemble, luttons contre son implantation !

Le moustique tigre peut être vecteur (seulement s’il est contaminé) de maladies comme le zika, la dengue et le chikungunya. Ces virus sont présents sur tous les continents de la zone intertropicale (Amérique centrale et du sud, Afrique, Indonésie). Ainsi, les territoires français comme les Antilles française et les îles françaises du Pacifique et de l’océan Indien, sont régulièrement concernées par des épidémies liées à ces maladies transmises par les moustiques.

Il y a donc, à la suite de l’introduction du virus par un voyageur malade, un risque de circulation de ces maladies. Le moustique tigre contamine en piquant, ainsi, il est capable de transmettre la maladie en piquant des personnes saines. Il va principalement piquer à l’extérieur des habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule.

Comme de nombreuses espèces de moustiques coexistent, on peut parfois les confondre. Petits indices pour bien reconnaître le moustique tigre :

  • Il est tout petit ! (environ 5mm, soit plus petit qu’une pièce de 1 centime, ailes et trompe comprises!)
  • Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes,
  • Il vit et pique le jour (ce n’est pas lui qui vous empêche de dormir!)
  • Sa piqûre est douloureuse.

Le moustique tigre se développe surtout en zone urbaine et péri-urbaine, dans des petites quantités d’eau et se déplace peu au cours de sa vie (100 mètres autour de son lieu de naissance). Ainsi, afin de limiter les nuisances liées à ses nombreuses piqûres, la destruction des gîtes de reproduction est essentielle.Toute la population peut participer à la surveillance de cette espèce. C’est une action citoyenne qui permet de compléter les actions mises en place.

Pour lutter contre sa reproduction, les produits anti-moustiques (insecticides, répulsifs) ne suffisent pas. Il faut supprimer les lieux de ponte et de repos par des gestes simples ! Supprimer les gîtes larvaires potentiels, c’est-à-dire supprimer toute eau stagnante au domicile et autour entretenir les espaces extérieurs, évacuer les feuilles mortes.D’autres gestes sont également importants :

  • Vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide,
  • Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins,
  • Couvrir les bidons de récupération d’eau de pluie pour les rendre inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin), retourner les arrosoirs,
  • Prévoir une pente suffisante pour que l’eau ne stagne pas dans les gouttières et les curer pour veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie,
  • Ranger à l’abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l’eau : pneus, bâches plastique, jeux d’enfants, mobilier de jardin, pieds de parasols…

Ces gestes simples réduisent efficacement le risque de présence du moustique à proximité du domicile. Ils sont indispensables pour limiter sa prolifération et pour protéger votre entourage. Ainsi, il revient à chacun d’agir, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants. Chacun doit participer à la lutte contre la prolifération de ce nuisible. Lutter contre le moustique tigre est une action citoyenne :

Protégez-vous des piqûres de moustique :

  • Portez des vêtements longs et protégez vos pieds et vos chevilles,
  • Imprégnez vos vêtements avec un insecticide répulsif,
  • Utilisez des répulsifs cutanés, ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer. Des précautions d’emploi sont à respecter, renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.

Voyageurs, protégez-vous pour ne pas importer de virus en France métropolitaine. Il est rappelé aux personnes, se rendant dans ces zones où circulent les virus de la dengue, du chikungunya et du zika, de se protéger des piqûres de moustiques sur place et à leur retour à domicile.

En cas de symptômes évocateurs de ces maladies (maux de tête accompagnés de fièvre, douleurs articulaires ou courbatures, éruption cutanée…) survenant dans les 15 jours après le retour d’un pays à risque, il est recommandé de consulter sans tarder son médecin traitant.

La commune de Saint-Martin-d’Hères, l’Agence Régionale de Santé (ARS), le conseil départemental et la préfecture de l’Isère se mobilisent pour lutter contre la prolifération du moustique tigre. Les actions de lutte comprennent :

La surveillance épidémiologique :

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, l’ARS reçoit les signalements des cas confirmés de chikungunya, dengue et zika. Elle réalise, en lien avec la Cellule d’intervention de Santé publique France en région Auvergne-Rhône-Alpes (CIRE), une enquête épidémiologique pour chacun des cas. L’Agence peut alors être amenée à solliciter L’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour :

  • La Démoustication (EID Rhône Alpes),
  • La réalisation de prospections dans le voisinage des lieux de résidence et fréquentés par les patients, dans l’objectif de rechercher la présence éventuelle du moustique tigre et prendre les mesures de contrôle adaptées.

Les actions de lutte anti-vectorielle :

Lorsque l’ EID Rhône Alpes identifie la présence de moustiques tigres dans les lieux de résidence ou fréquentés par les patients, des actions de destruction ou traitement des gîtes larvaires et de traitements par pulvérisation d’un insecticide anti-adulte sont mises en œuvre. Au préalable, l’ARS informe les représentants du Préfet, du conseil départemental et la commune de Saint-martin d’Hères. L’EID Rhône Alpes est l’opérateur de lutte anti-vectorielle.

La surveillance entomologique :

Elle est basée à la fois sur l’installation et le suivi d’un réseau de pièges pondoirs mis en place dans les zones à risque d’implantation du moustique tigre et dans les lieux à forte fréquentation et sur les signalements réalisés par la population.

Les pièges n’étant présents que très ponctuellement au regard de l’importance des secteurs dans lesquels le moustique est susceptible d’être présent, la surveillance de l’extension de l’aire d’implantation du moustique et de sa densification repose fortement sur les signalements citoyens via le site de l’EID Rhône Alpes.

Vous pouvez signaler la présence de moustiques tigres en cliquant ICI.

Lorsque l’EID Rhône Alpes identifie la présence de moustiques tigre, elle le signale à la commune de Saint-Martin d’Hères. Des actions peuvent alors être mise en œuvre pour retarder l’installation du moustique tigre en détruisant ou en traitant les gîtes larvaires (traitement anti-larvaire). L’ EID Rhône Alpes est également l’opérateur sur cette mission.