Étape n° 18 – Place Lucie et Raymond Aubrac

De nombreuses espèces de saules sont présentes ici, certaines naturelles liées à la présence de l’eau sur les terres martinéroises, d’autres sont des espèces horticoles, plantées par le Service des Espaces verts afin d’agrémenter la place.

L’osier noir (Salix purpurea L.) nommé “saule pourpre” en Dauphiné, est utilisé pour la vannerie.
Il est reconnaissable à ses rameaux assez grêles, ses feuilles étroites opposées et son écorce verte qui devient ensuite pourpre.

On rencontre couramment le saule blanc (Salix alba L.) ou osier blanc, le plus grand des saules, au bord de l’eau. Il a des rameaux de couleur orange clair, de longues feuilles argentées et soyeuses et, dès le mois d’avril, se couvre de chatons jaunes pleins de pollen.
Taillé, le saule a de longues tiges souples que l’on peut vanner, tresser, lier, comme les branches du saule des vanniers.

Le saule des vanniers (Salix viminalis), est le saule le plus utilisé et le plus cultivé pour la qualité de ses osiers. Il fournit des brins de grosse section jaunes verdâtres, longs, droits et effilés qui servent à fabriquer paniers, corbeilles et liens de toutes sortes, en particulier pour attacher la vigne naguère. C’est un petit arbre de sept à huit mètres maximum, aux feuilles étroites et lancéolées.

Le saule marsault (Salix caprea L.) ou saule des chèvres, aux feuilles ovales arrondies, est une essence de lumière qui s’installe aussi bien au bord de l’eau que dans les talus ou les clairières. Il croit très rapidement tant qu’aucun autre arbre ne lui fait d’ombre. Dès le mois de mars, un bourdonnement vous guidera peut-être vers les pieds mâles couverts de chatons odorants jaune d’or. Ces derniers attirent des nuées de bourdons et d’abeilles pour leurs premiers festins. Ce saule n’est pas utilisé pour la vannerie mais son bois est destiné à fabriquer des pieux.

Le saule pleureur (Salix babylonica) ne se rencontre pas dans les zones humides naturellement, car il s’agit d’une espèce cultivée originaire de Chine. Il ne convient pas vraiment pour fabriquer des paniers, ses tiges étant trop fragiles.

Le savez-vous ?

Il peut aussi devenir saule “têtard” lorsque son tronc supporte une “tête” présentant de nombreux renflements qui s’est formée à la suite d’une taille répétée. L’apparition des arbres têtards date du Moyen-Âge, lorsque les paysans n’avaient pas le droit d’abattre les arbres, propriétés des seigneurs, mais pouvaient récupérer les petites branches. La taille “en têtard” était pratiquée tous les hivers de façon à former une “tête” avec un bourrelet au sommet du tronc. Ainsi, les branches repoussaient au fur et à mesure de sa croissance et de sa taille. Ils ont peu à peu disparu de nos paysages, mais sont actuellement revalorisés pour la biodiversité qu’ils hébergent.

Saules, frêne, peuplier, mûrier, peuvent être conduits en têtards. Des cavités plus ou moins importantes s’ouvrent au cœur du tronc qui servent de refuges pour les oiseaux, les rapaces nocturnes, les chauve-souris, les petits mammifères, les scarabées et certains insectes rares. Outre leurs qualités de gîte et de source de nourriture, les arbres têtards jouent d’autres rôles écologiques en retenant les berges des cours d’eau, en limitant les crues, en protégeant les cultures des vents, etc.

Infos sport

Si les pneus de mon vélo ne sont pas assez gonflés, que se passe-t-il ?  

Pourquoi dois-je porter un gilet réfléchissant souvent appelé « gilet jaune » ?

EXERCICE : Connaissance de son vélo
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La direction est moins précise. 

► Cela ne change rien à la conduite de mon vélo.

Pour être mieux vu le jour avec la couleur fluorescente, la nuit avec les bandes rétroréfléchissantes.

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Descends de ton vélo et montre où se trouve la valve qui permet de gonfler ou dégonfler la chambre à air.

Tu peux aussi trouver la dimension de ta roue en regardant bien ce qui est écrit sur le flanc de ton pneu.

Infos patrimoine

La Place Lucie et Raymond Aubrac a été inaugurée en 2008. Cette place publique est très végétalisée pour évoquer l’histoire de la plaine alluvionnaire de l’Isère. Elle met en valeur la proximité de la nappe phréatique et des berges de l’Isère. Lucie Aubrac (1912-2007), grande résistante connue pour son courage et son goût de la liberté, est souvent venue à Saint-Martin d’Hères pour transmettre ses valeurs et nous dire que « Résister se conjugue au présent ». Son mari, Raymond Aubrac (1914-2012), dernier survivant des chefs de la Résistance réunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire (Rhône), déclarait : « À l’origine, tous les gens qui font de la résistance ont deux caractéristiques en commun : ils sont volontaires et ils sont tous désobéissants. »

Etape 18

Les espaces verts : les îlots végétaux, ou “pastilles”, sont délimités par un treillis de saules qui permet la création d’une clôture végétale. Plusieurs variétés d’arbres, taillés en têtard ou libres, composent ces espaces : saule tortueux, saule osier, saule blanc, saule drapé, saule marsault, etc. Deux sortes d’îles, surélevées ou en creux, permettent d’établir un lien étroit avec le sol. Cet aménagement en pastilles a ainsi pour fonction de recueillir les eaux pluviales de toute la place avant d’être ré-introduites directement dans la nappe phréatique. En conséquence, une végétation adaptée aux milieux humides agrémente les parterres. Des chênes, adaptés au sol humide, ont également été plantés.

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