Étape n°28 – Le Murier – Ruisseau du Bigot
Jaune et noir, des couleurs pour prévenir du danger ; quels animaux connaissez-vous qui utilisent ces couleurs ? L’aposématisme, est une stratégie qui consiste à exhiber des couleurs vives, signal de toxicité, afin de dissuader les prédateurs d’attaquer, comme par exemple le jaune et le noir chez la salamandre tachetée, la guêpe, le frelon ou chez certaines chenilles… Derrière ses yeux, la salamandre tachetée possède deux grosses bosses qui sont des glandes émettant un lait toxique qui provoquerait un rejet immédiat si elle était croquée. Seuls les sangliers arrivent à la manger, assez gros et peu sensibles à ce poison. Animal de légendes, dragon maléfique ou symbole de pureté ? La salamandre a été associée au feu, peut-être à cause de ses lumineuses taches jaunes, ou bien parce qu’elle apparaissait soudainement lorsqu’une bûche était jetée dans le feu. En effet, les tas de bois sont un de ses refuges pour se cacher, comme les terriers de mulot, les fissures de rochers, les caves, les grottes, les litières de feuilles mortes. Elle évite le froid et le soleil qui dessèche sa peau luisante, maintenue humide grâce à un mucus protecteur qui lui sert aussi à respirer. Ainsi, elle sort la nuit, ou par journée pluvieuse et vit de préférence dans des forêts fraîches et humides, ne se déplaçant guère plus de 7 à 8 m autour de son abri, si ce n’est en période de reproduction : les mâles à l’automne dans l’espoir d’un accouplement et les femelles au printemps pour mettre bas dans une vasque d’eau. Elle hiberne sous terre à partir des premières nuits de gelée au sol, vers la fin du mois d’octobre.
UNE ANCÊTRE ! Petit animal extraordinaire, à la vie extrêmement longue, jusqu’à 20 ans, la salamandre a la capacité de régénérer une de ses pattes en cas d’accident. Au menu de la salamandre, on peut trouver : cloportes, petits Coléoptères, limaces, vers de terre, araignées… attrapés avec la langue ou gobés après un saut. ANOURE OU URODÈLE ? La salamandre comme son cousin le triton est liée au milieu aquatique pour sa reproduction. Tous deux sont des amphibiens (amphibiens du grec amphibios = double vie ; ils ont une vie larvaire aquatique et une vie adulte terrestre), et font partie de la famille des urodèles, caractérisés par leur queue qu’ils gardent toute leur vie contrairement aux anoures (grenouilles et crapauds) qui, du stade têtard à celui d’adulte, la perdent.
Le savez-vous ?
Les salamandres nagent très mal et ne se dirigent vers les vasques des ruisseaux que pour faire naître leurs petits. Vous ne les rencontrerez pas dans les mares et étangs, comme leurs cousins les tritons. Mais un véritable déclin de populations de salamandre est en cours. Les causes : des cours d’eau canalisés, enterrés, qui ne sont plus accessibles pour la reproduction. Leur habitat qui disparaît avec la suppression des haies, moins de forêts mixtes, riches en litières. La pollution des eaux empoisonne les larves. Leurs déplacements sont de plus en plus dangereux avec l’urbanisation et ses pièges (citernes, égouts, etc), ses routes et le morcellement de ses espaces vitaux. Des maladies arrivent : un champignon microscopique a été la cause d’une importante mortalité depuis les années 2000, et il y a 7 ans, un autre champignon provoque une mycose mortelle chez les salamandres et tritons, probablement à cause du trafic international d’amphibiens.
Que faire pour les protéger ?
L’arrêt du commerce international d’animaux, la réalisation de corridors biologiques, la réhabilitation des ruisseaux, des espaces naturels gérés durablement et des réserves forestières sont indispensables à leur survie ! La salamandre est un animal protégé dont la manipulation est interdite. Cependant si vous devez en ramassez une pour la protéger par exemple, vous devez ensuite vous laver les mains afin d’éviter que son mucus ne vous irrite.
Un sous-bois ombragé, des talus humides offrent un habitat de choix pour les fougères. Elles sont diverses et variées : scolopendre, fougère mâle, polypodes, capillaires, fougère-aigle, polystics, etc. Frondeuses les fougères ? Leur règne commence entre celui des algues, des mousses (qui n’ont pas encore de racines, de tiges ou de feuilles) et celui des plantes à graines…. Les fougères possèdent des racines, des tiges et des feuilles parcourues de vaisseaux : on parle de frondes plutôt que de feuilles. Certaines frondes sont entières (les scolopendres), d’autres sont segmentées (les polypodes), certaines sont divisées une fois c’est à dire « pennatiséquées » (les fougères mâles), ou encore doublement découpées « bipennatiséquées » (les polystics à aiguillons)… Vous pourrez observer sur cette étape des Polystics à aiguillons, et sous leurs frondes de petits amas de sporanges qui servent à produire les spores. Ceux-ci ne sont pas des graines mais ils vont permettre à la plante de se reproduire !
Pas si simple que cela de se reproduire ! Les fougères n’ont pas encore inventé les fleurs et les graines, mais elles se multiplient par des spores. Elles ont choisi de le faire en deux étapes : les spores tombés au sol germent en formant une mini-feuille « le prothalle». C’est sur ce prothalle qu’apparaissent des organes mâles et femelles, et que la fécondation peut avoir lieu en présence d’eau, générant ensuite l’apparition d’une jeune fougère.
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► Parce qu’il fait chaud ► Parce que j’ai bu trop d’eau ► Parce que je suis essoufflé | Travail de coordination dans la course à pied : « le papillon » Trottine sur place tout en faisant des cercles de bras, en respectant les consignes suivantes : – montées de genoux – dos droit – avec rotation simultanée des bras vers l’avant/vers l’arrière |
Quelques pas de côté
Un peu plus loin, vous allez traverser le hameau du Bigot. Savez-vous qu’il existe dans une propriété privée, au dessus du hameau, une pierre extraordinaire, dite à « cupules » ? Il s’agit d’un bloc erratique d’origine glaciaire, gravé de petites cupules qui daterait de la période du néolithique (ou période de la pierre polie) entre 7000 et 4000 avant J-C. Elle a été découverte par l’archéologue et ethnographe Hippolyte Müller, le 12 mars 1911, qui l’a décrite comme « un bloc erratique aux angles arrondis, aux dimensions de deux mètres de long sur un mètre cinquante de hauteur. En granit rosé, micaschisteux, son volume est de quatre mètres cubes. Elle se caractérise par quarante-six cupules creusées sur sa surface plane ». Ces cupules, petits trous creusés par des humains sur la pierre n’ont pas encore livrés tous leurs secrets : sont-ils liés à des rituels, des sacrifices, des sépultures, ou s’agit-il de bornes géographiques, ou encore d’une représentation des constellations ?