En 2012, la Ville s’est engagée a arrêter l’usage des produits phytosanitaires. Un engagement responsable qui préserve notre santé et celle de notre planète, comme le rappelle en images la dernière campagne de communication de la Ville.

Peut-être l’avez-vous déjà remarqué, surtout en ces temps pluvieux propices à la pousse spontanée de la végétation. Ici et là, des herbes folles, voire des mauvaises herbes, se frayent un chemin sur les trottoirs, dans les parcs, et jusque dans les cimetières. Un retour à un état naturel auquel les habitants n’étaient plus habitués et qui perdure depuis 2012, lorsque la Ville s’est engagée à ne plus utiliser de produits phytosanitaires, bien avant que la loi l’y oblige*.
Dès la mise en place de la charte zéro-phyto, les agents des services propreté urbaine et espaces verts ont arrêté d’utiliser désherbants, fongicides, pesticides, traitements contre le tigre du platane,… Les 80 kilomètres de voirie et les espaces verts sont donc désherbés manuellement. Un travail physique, laborieux même, qui mobilise davantage d’agents, de temps, de force physique pour un résultat pas toujours apprécié à sa juste valeur. Si les désherbants industriels faisaient place nette, c’est loin d’être le cas pour l’arrachage manuel. Les bienfaits sont pourtant bien réels, pour notre santé comme pour l’environnement.

Qu’est ce que le zéro-phyto ?

Il s’agit pour l’essentiel de faire évoluer les pratiques en se passant de substances actives d’origine chimique ou de synthèse. Massivement utilisées depuis les années 50, ces dernières sont utilisées pour protéger les végétaux contre des organismes nuisibles (ravageurs) et des maladies, détruire les végétaux indésirables…
Saint-Martin-d’Hères s’est donc engagé dans un plan zéro-phyto et a privilégié une lutte biologique. En pulvérisant des champignons naturels afin d’éviter les chenilles processionnaires du pin, en remplaçant l’essentiel des engrais chimiques par du humus et du paillage. Un paillage principalement composé des copeaux issus de l’élagage des arbres de la commune.
Autant d’initiatives locales pour redonner à la nature une place en ville. Car elle joue un rôle essentiel pour l’amélioration de la qualité de l’eau et de l’air, la régénération des sols, ou encore la pollinisation des plantes.

« Espaces urbanisés libérés, biodiversité retrouvée ! »

Le slogan de la campagne de communication rappelle l’un des avantages du zéro-phyto : l’homme permet à la nature de reprendre ses droits. Et les conséquences sont immédiates : « Des coccinelles comme chez elles », « Des merveilles pour les abeilles », « Des papillons à l’unisson ». En plus de l’épanouissement de la biodiversité locale, ces nouvelles pratiques permettent de préserver notre santé et celle de notre planète. Saviez-vous que chaque produit chimique pulvérisé pollue les cours d’eau via les grilles des eaux pluviales ? C’est pour cette raison, et d’autres, que la collectivité a fait le choix de s’engager vers une gestion raisonnée des espaces verts il y a presque dix ans.
* La loi du 1er janvier 2017 interdit l’utilisation des produits phytosanitaires chimiques pour l’ensemble des structures publiques (communes, départements, régions, État, établissements publics).