L’école dans de bonnes conditions, une priorité pour la ville

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Mardi 12 mai 2020, c’était jour de rentrée pour une quarantaine d’élèves à l’école primaire Paul Langevin, suivi dès le lendemain par les autres groupes scolaires. Cette rentrée progressive et partielle illustre la détermination de la ville et de l’Education nationale à offrir aux enfants un premier temps de sociabilisation collectif, en toute sécurité. 

Une rentrée scolaire sécurisée 

À Saint-Martin-d’Hères, l’école Paul Langevin a été la première à accueillir les écoliers ce mardi 12 mai 2020. Tous les autres groupes scolaires ont rouvert leurs portes dès le lendemain, permettant ainsi à plus de 450 enfants de retourner à l’école. Marquage au sol, jeux extérieurs condamnés tout comme certains sanitaires et espaces collectifs de l’établissement, mais aussi multiplication des points d’entrée, rotation des effectifs, échelonnement des horaires d’arrivée et de sortie… toute l’organisation a été repensée et matérialisée pour que la rentrée se fasse dans les meilleures conditions. Une sécurité sanitaire renforcée par le nettoyage des locaux en amont et l’intervention d’une infirmière à l’école primaire dès le premier jour, à l’école primaire Paul Eluard. Masque sur le visage, comme chaque intervenant adulte, elle explique aux deux enfants de CP présents ce jour comment bien se laver les mains, pourquoi porter un masque, ce qu’est le corona virus… L’étroite coopération entre les équipes éducatives, la ville et l’Education nationale a permis de créer cet environnement sécurisé.

Au-delà de la sécurité physique, il est important pour le maire David Queiros d’assurer une sécurité affective aux enfants au sein de l’établissement. D’où la présence -et l’attention- des animateurs périscolaires. Car Saint-Martin-d’Hères a fait le choix d’ouvrir les trois temps périscolaires dès le 12 mai. Les enfants peuvent être accueillis dès 7 h 30 du matin. Et pas question de pique-niquer en classe : les repas sont préparés par la cuisine centrale et servis à la cantine. Pour ce qui est des temps récréatifs après 16 h, le principe reste le même : s’amuser. Mais finies les parties de ballon ou de loup, et place aux activités adaptées dans le respect des gestes barrières : défi sportif, le mur, bataille navale, le pendu… 

Pour l’heure, les élèves de grande section de maternelle, les CP et les CM2 sont prioritairement accueillis sur la base du volontariat des parents. Les enfants des autres niveaux pourront retourner à l’école de façon échelonnée, d’ici le mardi 2 juin, si la situation sanitaire iséroise le permet. L’éducation reste une priorité pour la ville et l’était déjà pendant la période de confinement. Coup de pouce logistique, matériel et même financier, la ville a tenté de pallier toutes les difficultés rencontrées par les familles afin de préparer au mieux le retour à l’école.

L’éducation et le soutien aux familles, une priorité depuis le début du confinement

À la DEE, Direction Education Enfance, le numéro unique institué lors du confinement est toujours actif (04 76 60 74 42). Les familles le connaissent bien puisqu’ils l’utilisent déjà pour inscrire leurs enfants à l’école, s’acquitter des frais de cantine et d’accueil de loisirs, etc. Depuis le 1er jour du confinement, deux agents d’accueil répondent en plus aux inquiétudes des familles, aussi inédites que le contexte de crise sanitaire. Des priorités d’intervention sont très vite apparues : faciliter l’enseignement à la maison et le retour à l’école, soutenir matériellement et psychologiquement les parents et les enfants, maintenir le lien avec ces derniers de façon ludique.

Pour les enfants des professionnels de santé et des personnels indispensables à la gestion de la crise, la continuité scolaire a pu se faire dans quatre écoles primaires (Paul Langevin, Condorcet, Romain Roland et Gabriel Péri). Une trentaine de familles ont bénéficié de cette solution tandis que toutes les autres faisaient l’école à la maison. En lien avec l’Education Nationale, le dispositif de réussite éducative s’est rapidement mobilisé pour répondre à des besoins concrets. L’impression des leçons et devoirs, et parfois même leur livraison à domicile, en était une. Le dispositif “cartable voyageur” a fonctionné jusqu’à la rentrée scolaire. 

Autre objectif des services municipaux durant ce confinement : garder le lien avec certains parents et enfants. Des centaines d’appels téléphoniques ont ainsi été passés par vingt-cinq animateurs auprès d’une centaine de familles. Au fil des discussions, il est apparu que bon nombre d’entre elles rencontraient des difficultés à assurer les repas quotidiens de leurs enfants depuis la fermeture de la restauration scolaire. C’est pourquoi, en partenariat avec le CCAS, une aide exceptionnelle leur a été accordée sous forme de chèque d’accompagnement personnalisé, leur permettant ainsi de réaliser des achats de première nécessité.

Des animateurs ont également permis d’orienter les familles qui avaient besoin d’un soutien psychologique vers le Pôle santé de la ville.

Valérie Roux Garin, l’une des trois psychologues du Pôle santé de la ville, prête une oreille attentive aux enfants et aux parents qui en ressentent le besoin. Elle prodigue des conseils pour que chacun passe sereinement cette période délicate.

« Après cette période de confinement, nous allons devoir cohabiter avec le virus. Il est important  que les parents sortent de nouveau avec leurs enfants -ils en ont besoin- et qu’ils échangent avec les autres, dans le respect des gestes barrière. Cela peut nous demander un peu de temps car nous devons dépasser nos peurs. Il ne faut pas hésiter à en parler avec ses proches ou avec un psychologue du Lieu d’écoute. 

Il faut savoir que plus vous écoutez les mauvaises nouvelles, plus votre cerveau développe une appétence pour les informations négatives (neuf informations positives sont nécessaires pour faire oublier une seule information négative). Il est donc essentiel de s’informer de façon limitée et d’expliquer la situation aux enfants, avec des mots simples. D’autant que ces derniers absorbent les émotions de leurs parents.

Le plus important est de maintenir une bonne ambiance à la maison. Entre les devoirs, la gestion des enfants, le (télé)travail et les tâches domestiques, les parents sont sur tous les fronts. Ils font de leur mieux dans une situation inhabituelle pour tout le monde. Si les parents vont bien, les enfants iront bien.

Ils doivent cependant imposer un rythme dans la journée en préservant à heure fixe les levers, sorties, repas… Le fait qu’il n’y ait pas de repère peut être source d’angoisse pour chacun.

Comme le fait que les enfants sollicitent très souvent leurs parents. Cela peut être un signe de stress, de même que les cris, les pleurs, les problèmes de sommeil. Il ne faut pas hésiter à leur expliquer la situation et parler de vos émotions.

Il est primordial que chaque membre de la famille prenne un moment dans la journée rien que pour lui, pour souffler : en écoutant de la musique avec un casque, en construisant une cabane sous une table, en prenant un bain, en pratiquant un sport… »

Pendant les deux mois de confinement, les enfants ont eu l’occasion de retrouver autrement certains intervenants municipaux scolaires (animateurs, professeur de sport et de musique) autrement. Petite séance de zumba ou de sport indoor, découverte des phasmes, jeu de l’oie pour découvrir des positions zen du yoga… Autant de contenus (ré)créatifs qui étaient visibles sur le Facebook de la ville. Les douze premières publications du #smhsolidarites ont ainsi été consultés près de 20 000 fois en sept jours. Des animateurs ont également travaillé sur la création d’un livret pédagogique, traduit en quatre langues afin de faciliter l’échange et le jeu avec toute la famille. Plus de 300 unités ont été distribuées aux familles, en plus des livres jeunesse déclassés de la médiathèque. Au total, ce sont plus de deux cents familles qui ont bénéficié d’un accompagnement matériel, ludique ou psychologique pendant la période du confinement.

A la découverte des phasmes…

[#smhsolidarites] 🧐 Le connaissez-vous ? Il a six pattes et ressemble à une brindille. Votre animateur Maël vous présente les nouveaux habitants du Murier : les phasmes. Des insectes pas comme les autres…🐜🦟🦗 Et vous, en avez-vous déjà croisé ⁉️

Publiée par Ville de Saint-Martin-d'Hères sur Mercredi 29 avril 2020

Direction Enfance Education Jeunesse 

À votre écoute

– Numéro unique : 04 76 60 74 42, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h. Pour toute question relative à l’éducation et à la famille.

– Lieu d’écoute : trois psychologues au service du public au SCHS, Service Communal Hygiène et Santé, 5 rue Anatole France, tél. 04 76 60 74 62.