Quinze ans après le terrible incendie d’origine accidentelle qui l’a violemment frappé, le conseil municipal a voté à l’unanimité le 29 juin dernier des travaux d’urgence pour le couvent des Minimes. Depuis le début du mois de septembre, les différents corps de métier du bâtiment sont à l’œuvre pour sauver ce monument historique.

En 2008, les travaux de sauvegarde, réalisés par un architecte du patrimoine, n’ont pas permis de stopper la dégradation de l’édifice. En 2020, c’est à l’initiative de la Ville, qu’un diagnostic sanitaire, structurel, architectural et patrimonial est réalisé. Il a mis en avant la grande fragilité structurelle de l’édifice, liée aux multiples incendies jalonnant sa longue histoire et aux infiltrations d’eau dans les toitures fragilisant ainsi l’ensemble du couvent. Tous ces éléments imposent donc des travaux d’urgence indispensables pour sa sauvegarde. Ces premiers travaux d’entretien et de consolidation, d’un montant de 250 000 €, ont débutés au mois de septembre. Au programme :

  • contrôle précis des charpentes et de la couverture en tôle installée en 2008,
  • remplacement de la charpente et de la toiture existantes sur les galeries du cloître avec installation d’étaiements intérieurs pour soulager les planchers actuels.

Rappel historique :

Le couvent des Minimes est un édifice religieux construit en 1494 par l’évêque Laurent Alleman et François-de-Paule. En 1524, le chevalier Bayard – neveu de l’évêque – dit le « chevalier sans peur et sans reproche » y est enterré. Durant la Révolution française, il est vendu comme bien national. Le couvent sera ensuite transformé en fabrique de bonbons et ratafia, puis en écoles d’artistes et habitation. En 1981, la Ville de Saint-Martin-d’Hères l’a acheté pour y installer son service patrimoine ainsi que des associations culturelles comme le Centre des arts du récit ou la Maison de la poésie. Le couvent fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 mai 1982.

Photos : ©KS