Le hip-hop revient en février à L’heure bleue, du jeudi 16 au dimanche 19 février 2017. Quatre jours de spectacle, de compétition et de pédagogie. Cocktail détonnant et début d’une nouvelle histoire.

Intitulé Hip hop don’t stop, le tout premier festival martinérois est l’héritier d’une belle et riche histoire, qui a vu naître plusieurs générations de danseurs. Nés au pied des immeubles ou dans les préaux d’école, certains petits groupes sont devenus compagnies et ont tracé leur route bien au-delà de ces territoires.

La Compagnie Citadanse, née de cette histoire et créée en 2007 par Hachemi Manaa et Sylvain Nlend, pilote avec énergie cet événement. Elle a concocté, en lien étroit avec L’heure bleue, un programme qui devrait satisfaire tous les appétits. Première et fondamentale leçon : le hip-hop est un caméléon, c’est une espèce du genre vivant et mouvant, capable de se frotter aux autres pour se réinventer. La preuve avec la soirée inaugurale du jeudi 16 février. On y découvrira trois petites formes : Connexion (Cie A-tika), Quand le regard parle (Cie Citadanse) et enfin Et hop ! bach hip hop (Cie Lézards dorés). Le violoncelle de Bach emmêlé à la danse urbaine : mais oui, c’est possible ! En programmant le vendredi 17 février la compagnie stéphanoise Dyptik, avec sa nouvelle création Dans l’engrenage, les organisateurs rendent hommage à la persévérance : celle d’un petit groupe formé dans le battle et qui peu à peu a ouvert son horizon, passant à l’écriture choré- graphique et à la scène, s’ouvrant aussi au désir de transmettre.

Car l’autre ligne de force de ce premier festival hip-hop est là, dans une envie de pédagogie. Passer le flambeau aux plus jeunes, dans la diversité des esthétiques. C’est tout le sens d’un week-end de rencontres : atelier parents-enfants, conférence, sans oublier plusieurs master class animées par une équipe de danseurs chevronnés.