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Notre histoire

Le nom de Saint-Martin-d’Hères, né de la paroisse Saint Martin, apparaît en 1162. Les premiers habitants viennent s’installer au hameau du Village adossé à la colline du Murier, au-dessus d’une plaine de marais et de roseaux. Le mot “hères” accolé à Saint-Martin, suggère plusieurs origines :“eira”, pour le marais ou terres incultes, et moins probable “hères” pour les pauvres.

Au cours des siècles, il faut se souvenir que la plaine de Saint-Martin-d’Hères a été constamment inondée par les débordements de l’Isère, des ruisseaux de la Mogne et du Sonnant.

Au début du 13e siècle, sur la partie la plus élevée de la Plaine, les évêques de Grenoble font bâtir des moulins, puis un château-fort. En 1227, à la construction de l’édifice fortifié, des rivalités religieuses et seigneuriales vont opposer le seigneur de Gières et le seigneur évêque de Grenoble qui fera de ce lieu isolé et dominant, la résidence d’été des évêques de Grenoble (actuelle maison de retraite du Bon Pasteur).
À proximité immédiate, l’un deux, Laurent Alleman, et oncle du Chevalier Bayard, fait construire le Couvent des Minimes (inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques) en 1488 où le chevalier “Sans peur et Sans reproche” fut inhumé en 1524.

Au 18e siècle, le territoire communal s’agrandit naturellement sur des anciennes terres meylanaises lors de la crue de 1729 où l’Isère emprunte un nouveau méandre.
De grands travaux sont entrepris sous l’Empire pour l’assèchement et le drainage des marais de la Plaine, notamment par Camille Teisseire.

À la Révolution, un changement profond allait modifier la vie des habitants, la commune prendra le nom d’“Hères la Montagne” mais cela ne durera pas, et le premier maire et les habitants devinrent des citoyens.

Jusqu’à la fin du 19e siècle, c’est une commune essentiellement rurale. C’est avec l’essor de l’industrie naissante, l’ouverture de la route royale n°2 (actuelle avenue Ambroise Croizat) et les voies de chemins de fer, que la ville va se développer… Un faubourg industriel aux portes de Grenoble est né : le quartier de la Croix-Rouge avec l’installation des premières usines (Neyret-Beylier, Distillerie, Mégisserie Vial, Biscuiterie Brun puis la Sacer…). Loin du paysage agricole du sud de la ville, une nouvelle population vient se loger, travailler, vivre avec femmes et enfants.

Dans les années 1920/1930, des cités ouvrières et des écoles à la Croix-Rouge, au Portail Rouge, à la Galochère, à Teyssère, sont construites. La population ouvrière imprègne la commune de son organisation sociale, de ses modes de vie et de ses solidarités.
À la veille du Front Populaire, sous le Maire Jourdan (municipalité socialiste), 5 633 habitants sont recensés.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la municipalité dirigée par Eugène Chavant est dissoute par ordre du gouvernement de Vichy.
À la libération, le 20 août 1944, Eugène Chavant est réélu Maire. Il démissionnera pour causes de santé et c’est Fernand Texier qui deviendra alors maire de la commune.

D’importants travaux de voiries, d’eau potable, d’éclairage, et d’équipements publics pour la jeunesse (piscine municipale, stade…) sont engagés.
Le maire Étienne Grappe et ses conseillers municipaux, poursuivront l’aménagement de la commune avec la réalisation des premières zones d’activités industrielles, véritable bassin d’emploi, les nouveaux groupes scolaires, etc… En 1959, la population atteint 9 494 habitants.

Les années 1960, avec la construction du Domaine universitaire au nord de la ville, la préparation des jeux olympiques (rocade Sud) et le développement de l’agglomération Grenobloise, la ville recense 23 862 habitants : c’est le grand boom démographique.

Les années 1970/1980, sous la municipalité dirigée par Jo Blanchon, vont encore transformer la ville avec la construction des grands ensembles de logements, crèches, équipements culturels et sportifs, zones d’activités sur l’ensemble du territoire…

Les années 1990 sont pour de nombreux habitants, une page tournée de l’histoire et de la mémoire ouvrière avec la reconversion du site industriel de 10 hectares de l’usine Brun. Aujourd’hui, logements, commerces et université se côtoient.

Les années 2000, sous la municipalité dirigée par René Proby, avec près de 10 ans de concertation et d’études, voient l’arrivée de la ligne de tramway en 2007 et l’urbanisation et l’aménagement des dernières grandes réserves foncières.